Maladie de Bowen acrale : traitement par PDT et imiquimod séquentiel - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
La maladie de Bowen est un carcinome épidermoïde intraépithélial avec un risque d’évolution vers un carcinome invasif estimé entre 3 et 5 %. Elle touche le plus souvent les zones photo-exposées comme la tête et les membres inférieurs. La localisation acrale est très rare et difficile à prendre en charge par les traitements habituels comme la chirurgie et la cryothérapie à cause du risque de cicatrices importantes. Nous rapportons notre expérience de la photothérapie dynamique (PDT) en association avec l’imiquimod dans cette indication.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique concernant 7 cas de maladie de Bowen, histologiquement confirmés chez 6 patients, traités dans le service de dermatologie du CHU de Limoges entre 2007 et 2014. Pour chaque patient une séance de PDT était réalisée suivie par un traitement séquentiel par imiquimod en cas de persistance. L’agent photosensibilisant utilisé était le méthylester d’acide 5-aminolévulinique (Metvix®)
Résultats |
Deux hommes et 4 femmes, d’âge médian de 79ans, intervalle interquartile : [66–90], ayant 7 MB ont été traités par ce protocole. Trois patients sur 6 avaient une rémission complète seulement avec une séance de PDT, les 3 autres avaient besoin d’un traitement séquentiel par imiquimod et d’une seconde séance de PDT. La taille moyenne de MB chez les sujets traités uniquement par PDT, était significativement moins grande que celle des MB chez les sujets traités par immuno-PDT, (8,5cm2 vs. 12cm2). Tous les patients avaient obtenu une rémission complète après un période moyenne de 12,3mois pour les patients traités par imiquimod/PDT et 3mois pour les patients traités uniquement par la PDT.
Discussion |
Ces résultats confirment les bons résultats de l’association de PDT et imiquimod en termes d’efficacité et de résultat esthétique dans le traitement de la MB. Cette association semble utile pour le traitement des MB de grande taille ou de localisation difficile à traiter chirurgicalement.
Conclusion |
L’immuno-PDT constitue une bonne alternative thérapeutique sans séquelles cicatricielles et avec d’excellents résultats esthétiques de la maladie de Bowen de grande taille ou de localisation difficile à traiter chirurgicalement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Imiquimod, Maladie de Bowen, Photothérapie dynamique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S404 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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